- Qu’est-ce qu’une assurance-vie et ses caractéristiques ?
- Les principaux avantages et inconvénients de l’assurance-vie
- Les différents types de contrats d’assurance-vie
- Comment ouvrir une assurance vie ?
- Quelle est la fiscalité applicable à l’assurance-vie ?
- Comment clôturer une assurance vie ?
- Quels sont les frais d’une assurance vie ?
- Ce qu’il faut retenir de l’assurance vie
Qu’est-ce qu’une assurance-vie et ses caractéristiques ?
L’assurance-vie est un contrat par lequel un assureur s’engage à verser une rente ou un capital à un assuré ou à ses bénéficiaires en contrepartie du versement de primes par l’assuré.
Ce contrat qui dispose de nombreux avantages peut-être perçu comme un placement financier ou encore comme un support patrimonial pour la transmission. Lorsqu’il est utilisé comme placement financier, il s’agit d’un placement à moyen ou long terme, car il bénéficie d’un allègement fiscal passé 8 ans d’épargne.
Il existe 2 types de contrats quand on parle d’assurance-vie :
– L’assurance en cas de vie : Ce type de contrat d’assurance assure au souscripteur le versement du capital qu’il a cotisé tout au long du contrat à condition qu’il soit toujours en vie au terme du contrat, c’est-à-dire à l’âge ou à la date déterminée par le contrat. En cas de décès avant la fin du contrat vie, les ayants-droit du défunt toucheront la totalité du capital. Il s’agit d’une opération d’épargne et de prévoyance.
– L’assurance en cas de décès : Ce type de contrat d’assurance assure au souscripteur de subvenir aux besoins de ses proches lorsqu’il décèdera. En effet, le capital ou la rente sera reversé intégralement aux bénéficiaires qu’il a désigné lorsque l’assuré décède avant le terme du contrat. Le contrat déterminera plus précisément les conditions dans lesquelles le capital est dû.
N’hésitez pas à vous faire aider pour savoir quel type de contrat est le plus en adéquation avec votre situation personnelle.
Les principaux avantages et inconvénients de l’assurance-vie
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Les avantages ✅
Les avantages de l’assurance vie sont nombreux. Tout d’abord, elle permet de construire un capital sur le long terme grâce à vos primes, capital qui grandit par ailleurs grâce aux intérêts et aux risques pris si vous allez sur un contrat investissant dans des produits boursiers.
Également, le capital final permet de se constituer une rente, ou de compléter vos revenus. Selon le type de contrat que vous mettez en place, vous avez plusieurs possibilités :
- Effectuer des rachats : Il s’agit de faire des retraits partiels de vos intérêts. Les rachats sont coûteux avant 8 ans mais nous verrons cela dans la partie consacrée à la fiscalité des contrats.
- Les avances : Prêt consenti par l’assureur que vous devrez rembourser avec un intérêt. Cela permet de s’accorder certains revenus sans toucher à votre capital.
- La rente : Vous pouvez également transformer votre capital en rente viagère, en revanche un risque subsiste quant à vos proches car, en cas de décès, ils ne toucheront rien.
Enfin, le contrat d’assurance vie est très apprécié pour ses facilités de transmission d’un patrimoine grâce à sa fiscalité avantageuse. Vous ne pouvez cependant pas transmettre une part excessive de vos biens par ce biais.
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Les inconvénients ❌
Concernant les inconvénients, il s’agit principalement des frais. Il existe des frais d’entrée, frais de gestion et des frais d’arbitrage dans un contexte d’assurance-vie. Généralement, ils sont élevés.
De plus, les rendements de l’assurance vie sont en baisse d’année en année, notamment en fonds euros. Il vaut presque autant que le livret A.
Les différents types de contrats d’assurance-vie
Il faut par ailleurs voir les différents supports d’investissements utilisés pour investir :
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Les contrats monosupport en euros
Considérés comme « sans risque », les contrats monosupport sont investis en totalité sur un fonds sécurisé et garanti appelé le fonds euro. Ainsi, votre capital sera investi dans des instruments financiers très peu risqués comme des obligations d’État, ou des obligations d’entreprises.
Si vous avez un profil investisseur prudent, ce type de contrat répondra parfaitement à vos attentes.
De plus, ce type de contrat garantit le capital, c’est-à-dire qu’il est impossible de perdre la totalité de son capital. C’est pour cela qu’il s’agit d’un placement très apprécié par les Français puisque cela permet de profiter d’un rendement plus élevé qu’un livret A en évitant tout risque de perte en capital.
Ces fonds sont revalorisés tous les ans, et les fonds sont disponibles quand vous le souhaitez.
Malgré tous les avantages mis en lumière, il existe tout de même des inconvénients à ce type de contrat. Tout d’abord, ce sont des contrats qui bénéficient d’une faible rentabilité (entre 1% et 2% par an en moyenne). De plus, ce type de contrat ne permet pas de diversifier votre portefeuille.
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Les contrats multisupport
Contrairement aux contrats monosupport en euros, les contrats multisupport permettent d’investir, en plus du fonds en euros, sur différents types d’actifs financiers (actions, obligations, parts d’OPCVM..) que l’on appelle les unités de compte. Ils sont donc plus risqués que les contrats monosupport, mais leur rendement est également plus élevé.
Vous avez le choix quant à la composition de votre contrat, et vous pouvez le modifier quand vous voulez. Par exemple, vous pourrez répartir votre capital de la façon suivante :
- 30% sur le fonds euros
- 70% en unités de compte : actions, obligations, parts d’OPCVM…
Attention : le capital n’est pas garanti sur ce type de contrat d’assurance-vie pour la fraction détenue en unités de compte. Veillez donc à bien répartir votre capital selon votre tolérance au risque.
Certains contrats ont été créés courant des années 2010 afin de diversifier l’offre, et aider les sociétés :
- Les contrats « Euro-croissance » : Contrats ayant pour but d’augmenter les rendements que pour les fonds en euros, mais sans pour autant augmenter de beaucoup les risques. Les investissements dans ces contrats touchent généralement à certains actifs obligataires, mais aussi une petite partie dans des actifs plus risqués via des OPC, afin de rehausser le rendement.
- Les contrats « Vie génération » : Contrats spécifiques, lancés pour soutenir les petites et les moyennes entreprises, ce contrat va investir uniquement sur des unités de compte, donc il y’a un certain risque. L’avantage de ce contrat réside dans son bonus fiscal réduisant de 20% en plus fiscalement sur les capitaux transmis en cas de décès.
Ainsi, en choisissant un de ces contrats, vous vous mettez d’accord avec votre assureur sur les primes. Il en existe plusieurs sortes :
- Les primes périodiques fixes : Tout les x moments vous vous engagez à verser y €.
- Les primes à versement libres : Vous versez selon vos capacités d’épargne, et selon le montant minimal prévu par le contrat.
- La prime unique : Vous n’effectuez qu’un seul versement lors de la signature du contrat.
Ces primes serviront afin d’avoir plus de revenus grâce aux intérêts.
Comment ouvrir une assurance vie ?
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Les conditions d’ouverture
Pour être souscripteur d’un contrat d’assurance vie, vous devez répondre à certains critères :
– Avoir une capacité juridique de souscrire à un contrat (articles 1145 et suivants du Code Civil sur la capacité)
– Respecter les limites d’âge imposées par l’assureur
– S’engager à payer les primes prévues par le contrat
– Remplir sincèrement le questionnaire médical remis par l’assureur
De la même manière, l’assureur doit également respecter certaines obligations :
– Vous informer et vous conseiller au mieux selon votre situation personnelle, de sorte que le contrat souscrit corresponde vraiment à vos besoins, et que vous soyez en pleine connaissance des éléments du contrat.
– Vous remettre une proposition de contrat avec un projet de lettre de renonciation afin que vous ayez une pleine et entière connaissance du contrat souscrit, des frais, les possibilités de rachat, etc.
– Vous donner une note d’information récapitulant l’objet de votre contrat et les caractéristiques essentielles de ce dernier
Une fois que vous avez signé votre contrat, vous avez 30 jours pour revenir sur votre décision, et faire valoir votre droit de rétractation par lettre recommandée avec accusé de réception.
Le point de départ de ce délai débute à partir du moment où vous avez été informé de la conclusion du contrat d’assurance-vie.
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Où ouvrir une assurance-vie ?
De nombreuses banques ou compagnies d’assurance proposent ces services de souscription d’assurance-vie. Certains ont des particularités spécifiques comme l’assurance vie spécialisée dans l’investissement responsable et solidaire par exemple.
Des banques en ligne comme Boursorama ont même leur propre service d’assurance-vie.
Vous pouvez vous renseigner directement auprès de votre banque ou compagnie d’assurance.
Un contrat d’assurance-vie peut être également souscrit auprès d’un agent ou un courtier.
Quelle est la fiscalité applicable à l’assurance-vie ?
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La fiscalité du contrat d’assurance-vie
La fiscalité de l’assurance-vie se veut relativement claire : les intérêts des versements effectués depuis le 27 Septembre 2017 sont soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30% (flat tax).
Pour les intérêts des versements effectués avant le 27 Septembre 2017, s’applique la fiscalité précédente à l’instauration du PFU, soit :
- pour un contrat de moins de 8 ans : les intérêts sont soumis par défaut au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) s’élevant à 35 % avant 4 ans et à 15 % entre 4 et 8 ans.
- pour un contrat de plus de 8 ans : les intérêts sont soumis par défaut au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) s’élevant à 7,5%
Le PFU intervient également lors du retrait partiel ou total des sommes disponibles sur votre assurance-vie. Le montant du prélèvement dépend de la durée de vie de votre assurance vie :
– Si votre retrait a lieu 8 ans avant son ouverture, le prélèvement forfaitaire unique sera de 12,8%.
– Si votre retrait a lieu 8 ans après son ouverture, le prélèvement forfaitaire unique sera de 7,5% si la somme est inférieure à 150 000€ (ou 300 000€ pour un couple marié qui a souscrit une assurance vie ensemble). Au-delà de cette somme, le prélèvement revient à 12,8%.
À cette somme s’ajoute les 17,2% de prélèvements sociaux, quelle que soit la somme retirée ou la durée écoulée.
Nous parlions des rachats dans les contrats d’assurance vie, sachez qu’après 8 ans, vous pourrez profiter d’un abattement fiscal sur ce que vous retirez de votre assurance vie à hauteur de 4 600€ par an pour une personne seule, ou 9 200€ pour un couple.
Attention néanmoins, vous n’êtes taxés que sur vos gains, par sur le capital de départ.
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La fiscalité pour les héritiers
La fiscalité de l’assurance-vie est également avantageuse pour les héritiers puisque des abattements fiscaux sont disponibles.
Tout d’abord, si la mort du contractant survient et que le bénéficiaire de son assurance-vie est son conjoint ou partenaire de PACS, il n’y aura aucun droit de succession à payer.
Dans le cas où d’autres bénéficiaires sont désignés dans l’assurance vie, il faut noter deux cas de figure selon l’âge de l’assuré au moment du versement des primes :
- pour les sommes versées avant 70 ans : Un abattement de 152 500€ par bénéficiaire sera appliqué. Ensuite, les capitaux touchés par les bénéficiaires seront taxés à hauteur de 20%.
- pour les sommes versées après 70 ans : L’abattement sera alors unique à hauteur de 30 500€, peu importe le nombre de bénéficiaire, et le nombre de contrats souscrit. De plus, les gains ou intérêts capitalisés ne seront pas taxables. Le reste des capitaux intègreront l’actif successoral.
Comment clôturer une assurance vie ?
Normalement, un contrat d’assurance vie possède une durée de vie. Cependant, dans certains cas, il peut se terminer avant l’échéance (non-versement des primes, …).
Cela peut entraîner des frais supplémentaires vis-à-vis de votre assureur.
Quels sont les frais d’une assurance vie ?
Il y a en général trois types de frais pour un contrat d’assurance vie entre vous et votre assureur :
- Les frais de souscription : Ce sont des frais qui sont perçus par l’assureur pour chacun de vos versement. Ils représentent entre 0 et 5% de vos versements.
- Les frais de gestion : Ces frais sont payables toutes les années, et représentent entre 0,4 et 1% de l’épargne totale gérée.
- Les frais d’arbitrage : Ce sont des frais qui sont prélevés lorsque sur un contrat multisupports vous souhaitez modifier la répartition de votre capital.
Par exemple, si vous avez un contrat multisupports, et que vous souhaitez changer la répartition interne. Cette action va causer des frais d’arbitrage qui sont généralement compris entre 0 et 1% du montant de l’opération.
Ce qu’il faut retenir de l’assurance vie
Réfléchissez bien à l’objectif que vous souhaitez atteindre avec la création d’une assurance vie.
N’oubliez pas qu’il est plus intéressant de ne pas toucher à votre capital avant 8 ans, il s’agit donc d’un investissement moyen / long terme.
Prenez bien en compte votre aversion face au risque pour la souscription à un contrat. Par exemple : ne choisissez pas un contrat multisupport si vous ne souhaitez pas prendre de risque.
Prenez bien en compte l’importance des versements, s’ils permettent une régularité croissante dans votre investissement, il peut y avoir des pénalités si vous ne payez pas votre prime à temps.
Faites attention aux frais exercés par les assureurs pour la mise au point de votre contrat.
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