Après une carrière de chauffeur routier, voici ma pension de retraite en 2025
Chauffeur routier retraite

Après une carrière de chauffeur routier, voici ma pension de retraite en 2025

Passer des décennies sur la route, affronter les longues journées de conduite, assurer le transport de marchandises ou de passagers, c’est le quotidien des chauffeurs routiers.

Mais quand vient le moment de la retraite, de nombreuses questions se posent : combien peut espérer toucher un ancien chauffeur routier ? Quels dispositifs existent pour faciliter la transition vers la retraite ?

Pour mieux comprendre la réalité de cette transition, nous avons recueilli le témoignage de Philippe, 67 ans, ancien chauffeur routier, qui nous partage son expérience après plus de 40 ans de carrière sur les routes françaises et européennes.

À travers son histoire, nous allons découvrir les revenus qu’il perçoit aujourd’hui et les dispositifs qui lui ont permis d’anticiper son départ.

Une carrière exigeante sur les routes

Avant de parler de la retraite, il est important de comprendre les défis quotidiens auxquels un chauffeur routier est confronté. Philippe, qui a commencé sa carrière dans le transport à 20 ans, nous en parle :

« J’ai passé plus de 40 ans à traverser la France et l’Europe. Les journées étaient longues et souvent épuisantes, surtout quand il fallait livrer à des heures tardives ou au milieu de conditions météorologiques difficiles. »

Le métier de chauffeur routier est connu pour sa rigueur. En plus de la conduite, il faut gérer la sécurité des cargaisons, parfois sous pression, et jongler avec des horaires irréguliers. Philippe ajoute :

« C’était un métier de passion, mais aussi de sacrifice. Il faut être toujours concentré et souvent seul pendant de longues heures. La fatigue peut se faire sentir, surtout sur les longs trajets. »

Effectivement, les chauffeurs passent de nombreuses heures sur la route, ce qui a des impacts physiques et psychologiques. Philippe raconte comment ces années de conduite ont affecté son corps :

« Avec l’âge, ça devient de plus en plus difficile. Le dos, les articulations, et même l’esprit… Ce n’est pas un travail fait pour durer indéfiniment. Il faut savoir écouter son corps et reconnaître quand il est temps de ralentir. »

Ces défis physiques et mentaux sont une réalité pour de nombreux chauffeurs routiers, et c’est une des raisons pour lesquelles des dispositifs comme le Congé de Fin d’Activité (CFA) existent : pour permettre à ces travailleurs de cesser leur activité avant d’être trop affectés par les contraintes du métier.

Le congé de fin d’activité (CFA), une transition vers la retraite

Comme beaucoup de chauffeurs routiers, Philippe a pu bénéficier du Congé de Fin d’Activité (CFA). Le CFA a été mis en place pour répondre à la pénibilité du métier de chauffeur routier. Ce travail exige une grande endurance physique et mentale, ce qui peut rendre difficile de poursuivre jusqu’à l’âge légal de la retraite.

Philippe nous en parle :

« À 59 ans, j’ai décidé d’arrêter. Grâce au CFA, je pouvais cesser mon activité tout en continuant à percevoir un revenu. C’était une vraie opportunité car je commençais à ressentir les effets du métier sur ma santé.

Je touchais 70 % de mon dernier salaire, ce qui m’a permis de souffler avant de basculer sur ma pension de retraite. »

Le CFA permet aux chauffeurs remplissant certaines conditions de partir plus tôt :

  • Avoir 26 ans d’expérience dans le transport de marchandises ou de déménagement.
  • Ou 20 ans pour les convoyeurs de fonds.
  • Avoir atteint 59 ans (âge repoussé en 2023).

Le montant de l’allocation CFA est calculé sur le salaire moyen des 12 derniers mois :

  • 70 % du salaire pour les conducteurs de transport de marchandises et de déménagement.
  • 75 % du salaire pour les conducteurs de transport de voyageurs.

combien touche un chauffeur routier à la retraite ?

Après le CFA, vient l’heure de la pension de retraite. Philippe partage son expérience :

« À 64 ans, mon allocation CFA a pris fin et j’ai basculé sur ma pension de retraite. Aujourd’hui, je touche environ 1 200 € par mois, avec ma retraite de base et ma complémentaire Agirc-Arrco.

Ce n’est pas énorme, mais comme j’ai fini de payer ma maison avant de partir en retraite, cela me permet de vivre correctement. »

En moyenne, un chauffeur routier salarié du privé peut espérer percevoir une pension d’environ 1 187 € par mois, composée de :

  • La retraite de base versée par la Sécurité sociale.
  • La retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco.

Les chauffeurs indépendants, quant à eux, ont des pensions de retraite plus variables, car elles dépendent des cotisations versées tout au long de leur carrière. En moyenne, un chauffeur indépendant peut espérer toucher environ 1 000 € à 1 200 € par mois de pension de retraite, mais ce montant peut être inférieur ou supérieur selon le niveau de ses cotisations.

Il est donc crucial pour un chauffeur indépendant de bien gérer ses cotisations et d’épargner pour s’assurer un revenu suffisant à la retraite. Si les cotisations ont été irrégulières ou insuffisantes, il est possible que la pension soit bien inférieure à celle d’un salarié du secteur privé.

Par exemple, un chauffeur indépendant avec une carrière de cotisations faibles pourrait toucher une retraite bien inférieure à 1 000 € par mois, alors qu’un chauffeur ayant cotisé davantage pourrait atteindre des montants plus proches de 1 500 € à 1 800 € mensuels.

Anticiper et préparer sa retraite : les conseils de Philippe

Pour cet ancien chauffeur routier, il est essentiel de bien préparer sa retraite en amont. Il nous confie son expérience et ses regrets :

« Ce que je conseille à tous ceux qui sont encore en activité, c’est de bien préparer leur retraite dès que possible. Personnellement, j’ai eu la chance de finir de payer ma maison avant de m’arrêter de travailler, ce qui m’a évité des charges supplémentaires.

Mais au-delà de cela, je pense qu’il faut épargner et investir, ce que je n’ai pas assez fait. »

Pour Philippe, l’une des clés pour une retraite sereine est d’anticiper le plus tôt possible et de chercher à diversifier ses sources de revenus. Il insiste particulièrement sur l’importance de l’épargne, mais aussi sur l’investissement à long terme.

« Si c’était à refaire, j’aurais commencé plus tôt à mettre de l’argent de côté, notamment en investissant en bourse. Quand on est chauffeur, on pense souvent au court terme, mais il faut aussi voir plus loin, surtout pour assurer un revenu complémentaire à la retraite. »

Voici quelques stratégies générales pour optimiser sa retraite :

  • 📈 Investir en bourse : L’investissement en bourse est un excellent moyen de faire fructifier son argent sur le long terme, surtout en achetant des actions d’entreprises solides et bien établies. C’est un investissement risqué mais les opportunités de gain peuvent être élevées. Même avec un petit budget, il est possible de commencer à investir grâce à des plateformes accessibles.
  • 🏡 Investir dans l’immobilier locatif : Acheter un bien immobilier à des fins de location permet de générer des revenus passifs. Ces revenus peuvent contribuer à compléter la pension de retraite et offrir une sécurité financière supplémentaire.
  • ⚠️ Placements sans risque : Pour ceux qui préfèrent la sécurité, il existe des solutions de placements sans risque. Ces placements offrent une garantie sur le capital investi tout en générant un rendement modéré mais stable. Des options comme les livrets d’épargne, les assurances-vie en fonds en euros ou encore les obligations d’État permettent de sécuriser une partie de son épargne tout en obtenant un rendement.

Pour finir, voici la recommandation de Philippe : ne jamais sous-estimer l’importance d’une planification financière dès les premières années de carrière.

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