Budget 2026 : Les retraités visés par le gouvernement, voici la mesure envisagée
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Budget 2026 : Les retraités visés par le gouvernement, voici la mesure envisagée

Ils ont donné leurs années, leur énergie, parfois leur santé à faire tourner le pays. Ils ont traversé les réformes, les changements de régime, les ajustements budgétaires, croyant qu’une fois à la retraite, ils pourraient enfin souffler. Mais en 2026, ce fragile équilibre des retraités pourrait être bouleversé.

Alors que les retraités pensaient être relativement à l’abri dans la tempête économique qui s’annonce, une annonce officieuse, mais lourde de sens, vient remettre en question ce statut.

En coulisses, le gouvernement planche sur une mesure qui, si elle se confirme, aura des conséquences très concrètes sur leur niveau de vie.

Mais avant de lever le voile sur ce dispositif, il faut comprendre dans quel contexte cette réflexion s’inscrit. Car ce n’est pas par pure volonté de provocation que l’exécutif s’aventure sur un terrain aussi explosif. C’est la réalité budgétaire du pays qui dicte ses choix. Et cette réalité, elle est brutale.

Une mesure pour combler un déficit qui s’aggrave

L’heure n’est plus aux ajustements symboliques ou aux économies de façade. La France fait face à un déficit public hors norme : 5,8 % du PIB en 2024, selon les dernières données publiées.

Un chiffre bien supérieur aux prévisions et qui place l’État sous la pression croissante de Bruxelles, des agences de notation, et d’une opinion publique de plus en plus inquiète face à l’endettement.

Dans ce contexte, le gouvernement n’a d’autre choix que de réagir vite et fort. Objectif : ramener ce déficit à 4,1 % d’ici fin 2025, puis encore le réduire en 2026.

Pour cela, Bercy cherche à dégager pas moins de 40 milliards d’euros d’économies. C’est colossal. Et cela implique de remettre à plat certaines dépenses mais aussi, et surtout, de revoir des dispositifs fiscaux jugés « injustifiés » ou « obsolètes ».

Longtemps préservés de ces arbitrages, les retraités se retrouvent aujourd’hui dans la ligne de mire. Non pas par idéologie, mais parce qu’un avantage fiscal en particulier attire de plus en plus l’attention des technocrates comme des responsables politiques. Et il pourrait bien disparaître dans la prochaine loi de finances.

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La mesure envisagée fait beaucoup parler

Ce dispositif, c’est l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite, un mécanisme mis en place en 1978 pour compenser l’absence de frais professionnels chez les retraités.

Concrètement, il permet à ces derniers de soustraire 10 % de leurs pensions (dans une certaine limite) avant calcul de leur impôt sur le revenu. Environ 8,4 millions de personnes en bénéficient chaque année.

Mais ce que l’on présente souvent comme un simple ajustement technique pèse lourd dans les finances publiques. Sa suppression permettrait à l’État de récupérer près de 4 milliards d’euros. Une somme qui attire forcément l’attention, dans un contexte de chasse généralisée aux niches fiscales.

L’idée n’est pas seulement dans les tuyaux : elle est portée publiquement par plusieurs voix influentes, comme le président du Conseil d’orientation des retraites, Gilbert Cette, ou celui du Medef, Patrick Martin.

Et même si le gouvernement reste prudent dans sa communication, la ministre des Comptes publics, Dominique Faure, n’a pas exclu la suppression de l’abattement en affirmant récemment que « toutes les options sont sur la table ».

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Une décision politiquement explosive

S’il était adopté, ce changement aurait des conséquences concrètes et immédiates pour des millions de retraités. Certains, jusque-là non imposables, basculeraient dans l’impôt.

D’autres verraient leur facture fiscale s’alourdir sensiblement. Et même si des mécanismes de compensation ou des seuils pourraient être envisagés pour les plus modestes, le symbole serait fort : les retraités seraient appelés à contribuer plus qu’ils ne le faisaient jusqu’à présent.

Dans une France déjà traversée par un sentiment d’injustice fiscale, toucher à ce dispositif revient à prendre un risque politique majeur. Les retraités représentent une part essentielle de l’électorat, particulièrement mobilisée lors des scrutins.

Et la mémoire collective garde encore les traces de réformes précédentes (comme la CSG en 2018) qui avaient provoqué de fortes tensions sociales.

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Conclusion : vers une ligne rouge franchie ?

Rien n’est encore acté, mais les signaux se multiplient. L’exécutif cherche de l’argent, vite, et ne s’interdit plus aucune option, même les plus sensibles.

Supprimer un avantage fiscal vieux de plus de 40 ans, et qui bénéficie à une large partie de la population retraitée, serait un tournant assumé : celui d’un partage plus équitable de l’effort budgétaire… ou d’un nouvel affront pour ceux qui pensaient avoir « déjà donné ».

Le budget 2026 promet d’être l’un des plus explosifs du quinquennat. Et les retraités, qu’ils le veuillent ou non, sont en train d’en devenir les acteurs involontaires.

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2 comments
  1. Commence à faire chier ces ministres, surtout une Macroniste,facile quand on gagne 12000 euros par mois !!! cette dette est à l’état, pourquoi ne pas saisir tout les biens de Macron et sa clique dans un premier temps pour régler LEUR dette !!!
    Les Français passent le mois à compter pour joindre les deux bouts, foutez nous la paix , diminuez vos salaires et le nombre de bon à rien au gouvernement !!!

  2. Bonjour,

    Ce que je constate c’est que le Gouvernement ne trouve pas d’autre solution que de se servir dans la poche des retraités comme « Variable d’Ajustement » !!! Et puis quoi encore ? il faut qu’on prenne la porte de sortie plus vite ?? Allez taper chez tous les escrocs qui gèrent les drogues illicites …faites les bosser en prison … qu’ils s’autofinancent déjà !!

    Les actifs ? Nous les a élevés, leur avons payé leurs scolarités, des vacances, des fringues etc … sans compter qu’on travaillait effectivement déjà un jour par an gratuitement pour aider les personnes âgées … et c’est pas tout !! on a payé une vignette à nos véhicules également pour aider les personnes âgées … alors moi, je pose la question … Où est passé l’argent qu’on nous a pris, à l’époque ?

    Quand cessera-t-on d’aider des personnes qui viennent se rajouter au fil des ans à la liste des « personnes à charge ».La France est devenue le porte-monnaie des migrants (Chômage, ASS, Resto du cœur, CAF …) tout ça, ce n’est pas gratuit !! Quand cessera-t-on de verser des indemnités à des personnes qui ne bossent pas ? Quand cessera-t-on de gérer des caisses noires, des passe-droits et de verser des primes à gogo dans des Entreprises qui, par ailleurs, augmentent de façon éhontées leurs tarifs ? Il y a une injustice profonde face au travail et face à la redistribution des richesses de la France.

    Nos pensions de retraites pour lesquelles nous avons fidèlement cotisé qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente … ne sont pas LA solution juste et équilibrée. Tout au moins pas pour ceux qui gagnent moins de 3000€ par les temps qui courent !!! tout augment !!! Bientôt nous n’y arriverons plus nous même !!
    J’ai été mère célibataire, j’ai élevé 2 enfants et je n’ai jamais eu le droit à une aide pour les envoyer en vacances par exemple !!

    Alors quoi ? il y a deux poids deux mesures dans cette Société ? Ceux qui ne foutent rien n’ont le droit à rien GRATUITEMENT, c’est pourtant simple !! Je ne parle pas des personnes malades bien évidemment ! je parle de ceux qui ne foutent rien alors qu’ils ont toutes les capacités à bosser ! .. J’en connais … les chômeurs qui abusent de leurs droits au chômage et qui, régulièrement passe d’un travail au chômage comme on joue à saute-mouton !

    A minima, qu’on les fasse travailler pour mériter une indemnisation … pas de bras, pas de chocolat ! …

    Par ailleurs, je ne rentrerais pas dans les détails mais, en ce qui me concerne, je n’accepte pas que le Gouvernement vienne se substituer à mon rôle de grand-mère et m’empêche d’aider mes proches.

    Ma conclusion : allez piocher ailleurs Messieurs les Technocrates !!! il y a certainement un autre filon beaucoup plus juste !!! et gageons qu’ils sont quelques millions qui abusent !!! Mettez plus de contrôleurs … La France aurait-elle perdue ses capacités innovantes, créatrice de richesses et de justice ?!!
    Lorsque j’étais enfant, on me parlait d’un « problème démographique » qui adviendrait « plus tard » … fin 1960 – début 1970 … je m’étonne que les biens pensants qui nous gouvernent n’aient pas eu le temps de planifier ce qui nous submerge aujourd’hui !!! Le pays de la « Fraternité » est consumé, épuisé … tari … ! Cessons de prôner cette image dont nous n’avons visiblement plus la capacité à force d’abus. STOP !

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